L’Uniden salue le pragmatisme du gouvernement

Mardi 7 novembre, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé le report de l’objectif de 50% d’électricité d’origine nucléaire en 2025, inscrit dans la loi de transition énergétique, au nom des objectifs climatiques de la France.
L’UNIDEN salue cette vision pragmatique et réaliste de la transition énergétique, qui ne
renonce pas pour autant à ses ambitions climatiques.
L’UNIDEN est en effet favorable à la transition énergétique, mais dans un processus qui n’altère pas la compétitivité de l’industrie électro-intensive française, soumise à une compétition mondiale. Pour cela, le pilotage de la transition énergétique doit permettre de s’adapter aux multiples incertitudes sur l’évolution de notre contexte économique :

  • incertitude sur l’évolution de la consommation d’électricité, liée en particulier au rythme de croissance des véhicules électriques et au développement économique global ;
  • incertitude sur le rythme de développement du parc renouvelable, dépendant de facteurs tels que progrès technique, évolution des coûts et capacités de financement disponibles.
    Dans ce contexte, il faut éviter toute décision prématurée et irréversible sur l’évolution du parc nucléaire existant, qui rendrait inévitable, faute de souplesse d’adaptation, un recours accru à des productions carbonées (charbon, gaz, fioul), contraire à l’objectif visé, mais générerait aussi une incertitude sur la sécurité d’approvisionnement et des tensions sur les prix, liées aux incertitudes sur l’évolution de l’équilibre offre / demande.
    Parmi les scénarios qui seront évoqués dans les mois à venir, dont les premiers ont été publiés par RTE cette semaine, l’UNIDEN souhaite donc que soient écartés les scénarios « dogmatiques », tels la baisse du nucléaire à 50% dès 2025 ou le renoncement dès aujourd’hui à toute prolongation du nucléaire au-delà de 40 ans.
    Inversement, l’UNIDEN souhaite privilégier des scénarios « pragmatiques », assumant clairement des objectifs climatiques ambitieux, tout en préservant la compétitivité énergétique de la France : seule une approche souple de la transition énergétique, adaptant la baisse du nucléaire à l’évolution des paramètres économiques et au développement des ENR, peut permettre de concilier ces deux impératifs.